Les 2 principaux terroirs du domaine sont respectés :
- Dans le sud Beaujolais (autour du domaine) ils se caractérisent par une composition argilo calcaire avec une présence d’argile en surface et une roche mère peu profonde, le plus souvent dur, dite « pierres dorées », nom caractérisant la région composée de 14 communes et riche en oxyde de fer.
- Dans le nord (les crus), les granites, terroirs beaucoup plus vieux, sont prédominants. Leur composition est beaucoup plus sablonneuse, ce qui en fait des terroirs assez pauvres sur lesquels la vigne souffre plus et ainsi font des vins plus profonds.
Respect des sols, de la plante et de la faune
Le domaine est composé de 23 ha de vignes en appellation Beaujolais, Chénas, Morgon et Moulin-à-Vent et est conduit depuis 2008 en Bio en suivant les pratiques biodynamiques (travail avec la lune, utilisation de bouse de corne, silice et autres décoctions de plantes).
Le respect des sols, de la plante et de la faune est la ligne directrice de toute intervention dans le vignoble. L’adaptation des pratiques culturales au millésime est aussi une façon de respecter les terroirs, les vignes et au final, l’authenticité des vins. Depuis début 2021, les labours effectués à cheval ont été mis en place sur une partie du vignoble pour avancer encore dans le non-tassement des sols et réduire au maximum notre impact carbone.
Les vinifications sont toutes naturelles et sans intrants. La macération carbonique beaujolaise est une méthode qui respecte au mieux la typicité de nos terroirs et notre matière première : nos raisins. Cette macération était très utilisée par nos anciens. Elle consiste à garder l’intégralité des raisins jusqu’au pressurage en limitant au maximum l’extraction de jus par le tassement dans la cuve ou autres procédés les écrasant.
Nous refroidissons tous nos raisins dans un camion frigo au préalable pour favoriser une partie de la macération carbonique appelée « pré-fermentaire ». L’extraction du fruit se fait alors de façon enzymatique et naturelle dans les baies. Aucune levure du commerce ne vient perturber ce processus doux et délicat et seules les levures dites « indigènes » vont pouvoir s’exprimer.
Nous contrôlons nos vinifications et la vie levurienne et bactérienne par l’utilisation d’un microscope nous guidant sur les actions à effectuer sur les cuves. D’une façon générale, si la cuve tourne bien, nos actions sont très limitées et se cantonnent à de la surveillance pour ne pas intervenir dans l’expression naturelle des fermentations.
Les pressurages sont déclenchés quand nous estimons avoir atteint un niveau équilibré entre le fruit et l’extraction de tanins sans oublier que chaque cuvée et chaque terroir sont différents et demandent des temps de macération plus ou moins long (allant de 12 à 25 jours).
Durant toutes ces étapes, nous n’utilisons pas de soufre (sulfites) pour ne pas fragiliser les diversités levuriennes et garder des populations aussi nombreuses que variées. Une utilisation de soufre à l’encuvage ou en vinif, simplifie les vins contrairement à ce que nous recherchons : Faire des vins vivants.
Les soutirages d’assemblage en pleine masse et les mises en bouteilles sont effectués en fonction des cycles lunaires. L’importance est de soutirer ou mettre en bouteilles un vin dans les meilleures conditions.
Le vin possède une mémoire des instants où on les manipule. D’où l’importance de faire ces manipulations les jours favorables. La lune et ses cycles jouent un rôle important dans le comportement du vin, ainsi, les jours fruits et fleurs sont privilégiés car l’expression du fruit est plus marquée que les jours feuilles ou racines où les aspects végétaux sont prédominants. Nous préférons également les jours en fin de lune descendante durant lesquels les vins sont les plus équilibrés.
La non filtration favorise également l’expression et la vibration des jus. En ce qui concerne l’utilisation de soufre avant mise, seuls les vins et leur comportement à une mise à l’air vont nous guider sur une utilisation ou non de sulfites.
Plus les élevages sont longs, plus on aura de chance d’avoir un vin supportant l’oxygène et donc la capacité à supporter une mise sans soufre. Seuls 10 mg/L viennent protéger les vins qui en auraient besoin (dose maximum en bio 100 mg/L). Les autres sont embouteillés sans soufre.
Nous élaborons 2 types de cuvées :